Témoignage de C.

Voici le témoignage de C. :

"Avant d'entrer dans le concret, quelques considérations sur la notion d'ennui. C'est quelque chose que je connais bien et qui n'est pas toujours facile à identifier. Je perçois d'abord comme un mal-être, et ce n'est parfois que secondairement que j'identifie cela comme un mal-être.

Certains distinguent le fait de faire les choses par désir et de les faire pour "remplir". Cette distinction à nouveau n'est pas évidente pour moi.

D'une certaine façon, je pense que cette sensation d'ennui est liée à quelque chose de dépressif, de l'ordre de la procrastination, car je suppose que certaines personnes n'ont pas ce problème, car elles passent facilement d'une activité à l'autre.

Concrètement donc, quand je m'ennuie, je joue à un jeu de cartes sur l'ordinateur. Entre parenthèses, j'ai remarqué que c'était essentiellement lorsque je me trouvais chez moi que j'éprouvais ce sentiment. Parfois, je lis; mais parfois, la lecture m'ennuie ou je n'accroche pas. Je me rends compte en écrivant que l'ennui n'est pas nécessairement lié à une absence d'activité, car on peut s'ennuyer -par exemple- à un cours, ou en lisant un livre, ou en regardant un film.

Le contraire de l'ennui, c'est être captivé, être intéressé, c'est le plaisir, c'est la stimulation.

En fin de compte, il vaut mieux prévenir que guérir, c'est-à-dire dans mon cas, ne pas attendre de m'ennuyer pour agir, mais -par exemple- sortir de chez moi tôt le matin pour démarrer ma journée. En fait, si je ne me rappelle plus si j'en ai parlé, mais je participe à un groupe anonyme les jeudis soirs qui s'adressent aux personnes accros au travail, mais aussi inversement ceux qui, comme moi, sont plutôt dans l'évitement du travail et des activités. J'ai pris rendez-vous pour une séance de thérapie, qui s'appelle catharsis glaudienne, et qui me permettra peut-être de sortir de mon blocage.

D'autre part, je me suis inscirt sur OVS, un site de loisirs. Et je roule un peu plus souvent en vélo."